BALTAZAR
Un univers tout droit sorti de notre ordinaire
Baltazar choisit des objets familiers ou des images célèbres (« grands classiques ») à partir desquels s’articule son travail.
Son objectif est d’interpeler un large public d’amateurs et d’initiés, chacun pouvant reconnaître immédiatement le sujet traité. Il est question donc, d’abord d’accrocher les esprits par la mémoire et la culture commune, puis de séduire l’œil avec des œuvres à l’esthétique soignée.
Qu’il s’agisse de critique, de parodie, de profane ou de sacré, peu importe le sujet, l’image devient objet. Elle est indissociable de son support et de son cadre. Pour ce faire, au-delà des techniques classiques de peinture, l’artiste a recours au modelage, à l’assemblage et à l’installation.
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Les fables de Baltazar
Réminiscences nostalgiques, les fables graphiques de Baltazar sont comme des madeleines de Proust. On y croque dans notre enfance, on déambule, ravis, dans le tube cathodique de souvenirs en technicolor des années de nos dix ans.
Quoi de plus enivrant que de mettre l’hyperréalisme au service de la fantaisie.
Baltazar nous catapulte dans la mémoire collective… dans l’imaginaire passé. Depuis Léonard de Vinci qu’il ose confronter aux années quatre-vingt autrement colorées.
Il explore les piliers de notre propre construction de la vision du monde qui nous entoure.
Au lieu de vouloir nous épater en dénonçant les ravages d’une société de consommation qui bla, bla, bla… Il préfère dépecer ce qui en elle a forgé un souvenir collectif, un regard inconsciemment universel sur toutes ces choses auxquelles nous croyons être indifférents et qui pourtant nous lient.
Ne sommes nous pas les pions du Dieu Publicité ?…
Alors il met en miroir le classicisme de Léonard de Vinci avec les images à collectionner dans les boites de « Vache Qui Rit ».
La belle Ferronnière et la jeune fille à l’hermine nous dévoilent leur reflet. Se réfléchissant, leur sens est inversé. Seule l’hermine est épargnée d’être ainsi re-sensée… Et puis elles sont coiffées, d’oreilles de lapin ou de câbles… Peu importe, elles sont ainsi aliénées à une toute nouvelle réalité.
Ses illustrations fabuleuses laissent notre mémoire s’amuser avec notre imagination à travers des clins d’œil allégoriques aux références graphiques qui nourrissent notre société.
Nicola Casties
La Presse en parle
- HORS CADRE FESTIVAL BÉZIERS 24 septembre 2024